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La beauté de ce pays, l’humanité, débonnaireté et courtoisie de cette nation. (François Des Rues 1611)


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    Si si, tout ça c'est bien l'Islam.

    Corsaire
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    Message  Corsaire

    « Bon sang, qu’est-ce que je fous ici ? », troisième fois que cette pensée me passe par la tête. « C’est vraiment pour faire plaisir à Sophie… même si je la vois déjà qui commence à serrer les dents à force d’entendre les convives. »

    Ça ne fait que quelques jours qu’ont eu lieu les événements à Charlie Hebdo. Et cette demi-douzaine de benêts qui assiègent le pauvre bol de cacahuètes équitables… Des surdoués des apparences, des génies de l’acceptation sociale à l’originalité répétitive, bref, des brebis galantes. Y’a vraiment originaux et originaux.

    Mon attention semble accaparée par la rotation de ce glaçon qui tourne et retourne, dans le jus gluant d’un sirop directement extrait d’une plante inconnue elle-même tirée d’un pays improbable, mais qui promet sans doute de sauver une partie de l’univers, sinon quelques soirées. En fait, au fond je les écoute tous, du moins les entends, et les zieute par quelques discrets à-coups.

    Les sujets vont bon train, tous bien filtrés, chaque phrase est proprette, chaque idée est acceptable, bobotique, et se termine souvent sur un « Tu vois ? » assez pédant. Discrimination, amalgame, misère, banlieue, puis soudain l’œuvre d’art improbable sur la table basse, rapport à une peuplade isolée, enfin le sujet revient quand même à l’islam et à l’attentat de Charlie Hebdo par un virage inattendu…

    Toujours les mêmes affirmations officielles, enrobées d’une érudition décorative. Les esprits éructent, les sujets frôlent la limite de la bien-pensance, l’ambiance est érogène, c’est palpable. Mais c’est toujours les mêmes conclusions. Surtout Marc, jambes de flanelle négligemment croisées, un coude sur le dossier du siège, un petit verre un peu pendant, cette écharpe soi-disant jetée à la va-vite, cet air autant détendu que supérieur, et la main vers le haut, déclamant soudain : « Ces gens-là, les terroristes, n’ont jamais lu le coran, tu vois, ils ne connaissent rien au message d’amour et de paix, tu vois. » Et ce grand dégingandé d’Edouard qui revient de la cuisine avec cet air autant efféminé que démonstratif, martelant ses mots comme on fixait les lettres chez l’imprimeur : « Mais-c’est-trop-ça, tu vois, attends, moi j’en connais des musulmans, j’ai des amis, je vis même parmi eux dans mon quartier hypra-mixte, tu vois, et c’est pas-du-tout-ça, l’délire. », et sa compagne, visiblement de retour express du Tibet et inutile à la conversation, d’acquiescer continuellement, métronome, par un hochement de tête approbateur face à l’évangile.

    Heureusement, il y a Pierre, l’artiste « qui ne mâche pas ses mots », la caution mal-pensance de la troupe, et qui affirme « Il y a quand même certains versets qui sont un peu violents, il me semble », libérant enfin la meute des beaux esprits, le top départ du défilé des enfoirés sublimes qui, chacun leur tour, défilent avec leur esprit sur-décoré d’originalités mondaines. Ca fuse : « Oui mais je ne suis pas sûr de ça, tu vois », « Il faut se pencher sur le contexte aussi, tu vois », « Enfin il y a quand même plus de paix et de tolérance que chez les cathos, hin-hin…. ». Ils sont fébriles, des cacahuètes leur filent entre les doigts, ça s’avance et ça se renverse sur les dossiers de chaise, la valse du boniment, tous ces petits diables qui dansent entre les flammes et reculent avant la brulure, satisfaits d’avoir seulement frôlé la mal-pensance. Adrénaline. Ils se sentent vivre, et se trouvent délicieux. Ils sont mignons, ils sont parfaits. Ils sont sublimes. Jusqu’à cette apogée, la pseudo-tibétaine qui nous gratifie enfin d’un bon mot, drapeau planté fièrement au sommet de leur orgie intellectuelle : « Pour moi, tu vois, qui revient de ce long voyage spirituel, pour moi, le coran et tout ça, c’est avant tout un grand message de paix, d’amour, de tolérance et d’ouverture qui est offert à l’occident, qui nous est offert sur un plateau, et nous, tu vois, on est trop cons pour s’en servir, pour s’en inspirer, et on fait tout de suite l’amalgame avec ceux qui sont violents alors que c’est avant tout des grands déséquilibrés. »

    Jouissance générale. Les beaux esprits ont atteint l’orgasme en s’esclaffant, en tendant des doigts approbateurs, en hochant vigoureusement la tête yeux exorbités, les cacahuètes volent en tous sens, les sirops exotiques se renversent, les dossiers des fauteuils morflent un bon coup. On passe à deux doigts de l’ovation et puis le calme revient soudain dans un nuage de hochements et de « Hum, hum-hum », « Trop ça. », « C’est ce que je dis à tous mes contacts, tu vois », « Hum-hum », « Merci Mireille, t’as tout compris », « C’est clair », etc.

    Tout le monde acquiesce, verre à demi vide et cacahuètes sur le tapis. Chacun a bientôt retrouvé le dossier de sa chaise et cet air grave, si nécessaire à l’image d’esthète, de penseur un peu décalé mais esthète quand même. Le sol accroche à présent tous les regards, les esprits rangent cette dernière discussion dans le coin de leur cerveau qui y siéra le mieux. Bien en évidence si possible, avec la poussière faite tous les jours. Le silence après la bien-pensance est encore de la bien-pensance. Moi, pendant ce temps, j’ai le front qui perle, et je discerne les regards en coin de Sophie, paniquée à l’idée que je ne tienne plus, que je lâche les fauves. Ce qui ne tarde.

    « Non », dis-je, laconique, les yeux vissés dans mon verre, en plein cœur de la minute solennelle.

      –  Tout ça c’est des foutues conneries. C’est d’abord la faute de l’islam, repris-je en appuyant fort sur « d’abord ». [...]



    _________________
    Les racines soutiennent le monde.


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